top of page

Un nouveau "Notre Père" ?

En fait, une seule expression de la prière du Notre Père est modifiée : « Ne nous soumets pas à la tentation » devient « ne nous laisse pas entrer en tentation ».

La formule en usage depuis 1966, « ne nous soumets pas à la tentation », n'est pas fondamentalement infidèle au grec, mais il se trouve qu’elle peut être mal comprise

En effet, elle laisse entendre que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous sollicitant au mal. Or le sens de la foi indique que ce ne peut pas être le cas : la lettre de Saint Jacques dit clairement : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu’, Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13). 

La demande a donc été faite à plusieurs reprises d'une nouvelle traduction qui, tout en respectant le sens du texte original, n’induise pas une fausse compréhension chez les croyants.

La nouvelle traduction, « Ne nous laisse pas entrer en tentation », écarte l’idée que Dieu lui-même pourrait nous soumettre à la tentation. Le verbe « entrer » reprend l’idée d’un mouvement, comme on va au combat, et c’est bien du combat spirituel dont il s’agit.

Cette nouvelle traduction a été confirmée par l'Eglise universelle dans le cadre de l'approbation de la nouvelle traduction liturgique de la Bible en juin 2013. Lors de leur assemblée plénière en mars 2017, les évêques de France ont décidé de la rendre exécutoire "dans toute forme de liturgie publique" à partir du 3 décembre, qui marque le début d'une nouvelle année liturgique. 

L'AELF (Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones) est propriétaire des droits sur le texte.

D'après Découvrir la Tradition officielle liturgique de la Bible, AELF-Mame-Magnificat, Paris, 2013, p. 69-72., et la page "Notre Père" de la conférence des évêques de France.

prier noveau notr père
bottom of page